Nationale

La pomme Nationale est une ancienne variété, originaire du Rhône. Elle à été trouvé vers 1860 par Monsieur Roux à Saint Romain en Monts d’Or, par hasard dans une haie sauvage. Elle est répandue en Bresse, dans le Maconnais, le Morvan ; en Isère, dans l’Ain, en Savoie et en Ardèche.

Elle supporte les climats froids (-15 °C à -20°C) et s’adapte à l’altitude (jusqu’à 1 000 m)

De nos jours, elle se présente sous une abondance de synonymes tels que : ‘Cusset rouge’, ‘Bernardin’, ‘Bresse Nationale’, ‘Bourget’

QUALITE GUSTATIVE

  • Fruit : gros, sphérique à conique arrondi, avec un pourtour régulier )
  • Peau: vert/jaune, lavé de rouge foncé sur la presque totalité du fruit, lisse, brillant, lenticelles beiges nombreuses, parfois strié de rouge foncé
  • Chair: neige/blanchâtre, parfois un peu rosée suivant l’exposition, ferme, fine, tendre, sucrée et faiblement acide
  • Qualité: fruit juteux, légèrement parfumé mais rafraichissante

RESISTANCE ET SENSIBILITE

  • Très vigoureuse, assez fertile et faiblement alternante, rusticité -15 à -20 °C, très bonne résistance aux maladies, culture facile

FLORAISON ET CUEILLETTE

  • Floraison :  tardive vers avril/mai, cette pomme peut se cultiver en altitude, résistant à l’humidité, fleurs de couleur blanche
  • Cueillette : très tardive, vers fin octobre
  • Durée de conservation : très longue, 6 et 7 mois, de décembre à juin

PORTE GREFFE

  • M9 ou pommier paradis (vigueur faible)
  • Mise à fruits à partir des 3 -5 ans de l’arbre
  • Hauteur maximale (environ 2 m 50)

Usages : à consommer sans modération comme fruit de table, son parfum et sa texture atypiques font d’elle une pommes parfaite pour les jus ou les cidres.

Le pommier Nationale est une variété rustique proche de Cusset mais avec un épiderme presque entièrement rouge.

Au début du XXIIe siècle, les habitants exploitent de petites fermes d’élevage (vaches, cochons, volailles, lapins) et pratiquent la polyculture. Ils cultivent des arbres fruitiers essentiels à leur survie, assurant ainsi l’équilibre alimentaire et économique de leurs familles. Ils sélectionnent des espèces adaptées au terroir et à leurs besoins, comme les pommes à couteau, à cidre, à cuire, ou encore les poires destinées à la consommation ou à la distillation. Lorsqu’ils vieillissent, les arbres entament une seconde vie et sont transformés en bois d’œuvre ou de chauffage.

Une partie des fruits alimente le commerce local, notamment dans les villes de Lyon, Chambéry et Grenoble. Grâce à la proximité des marchés, les producteurs vendent une large gamme de fruits, principalement des pommes et des poires.

À partir de 1935-1940, l’amélioration des transports ferroviaires favorise le développement du commerce de la pomme avec l’Afrique du Nord. Les cultivateurs sélectionnent et plantent des variétés résistantes au transport afin d’approvisionner ces nouveaux marchés.

Dans les années 1960, la démocratisation des échanges met fin à ces exportations vers l’Afrique du Nord. Les agriculteurs se tournent vers la production intensive en vergers basse-tige, mais les pommes locales ne trouvent plus de débouchés. Encouragés par la prime à l’arrachage, ils déracinent massivement les pommiers. Les arbres fruitiers isolés, laissés à l’abandon, se couvrent de gui. Avec l’exode rural et la disparition progressive de l’arboriculture familiale, les traditions fruitières s’effacent. Malgré ces changements, certains agriculteurs implantent encore des vergers en culture intensive avec des variétés modernes.

Disparition des anciennes variétés