Beurré Hardy

La beurré Hardy est une ancienne variété, on retrouve des traces de cette poire depuis 1820. Elle serait issue d’un semis de M. Bonnet à Boulogne-sur-Mer. Elle fut ensuite renommée pour la qualité de ses fruits. 

QUALITE GUSTATIVE

  • Fruit : poire d’automne, assez gros, d’environ 6 cm
  • Peau : marron clair/jaune verdâtre, assez rude, fine, rougeâtre au soleil
  • Chair : blanche, fine, fondante, sucrée, juteuse, un peu grenue autour des loges, un peu acidulée 
  • Qualité: parfum légèrement musqué puissant et savoureux

RESISTANCE ET SENSIBILITE

  • Variété vigoureuse et rustique. De plus, elle est très productive, résistante à la tavelure, c’est l’une des premières poires à être récoltée.
  • Elle s’adapte à tous les climats jusqu’à 800 m d’altitude, préférant l’exposition plutôt ensoleillée.
  • Autostérile mais bon polinisateur, le coupler avec des variétés comme Président Heron, Louise Bonne ou Dr Guyot. Eviter les situations gélives et ventées. Il redoute les sols trop filtrants (sableux), aime les sols avec un pH neutre ou acide. Rusticité de -15 à -20°C.

FLORAISON ET CUEILLETTE

  • Floraison : avril, fleurs blanches et rosées sur les bords
  • Cueillette :

    Très précoce, de septembre/octobre. Nous conseillons de le cueillir en plusieurs fois sur l’arbre en tenant compte des degrés de maturité. Il continue de murir après avoir été récolté car ils dégagent de l’éthylène. Il ne faut pas attendre qu’elles tombent au sol.

  • Durée de conservation : 2 mois à température ambiante

PORTE GREFFE

  • BA29 ou cognassier de Provence (vigueur moyenne)
  • Mise à fruits à partir des 3-5 ans de l’arbre
  • Hauteur maximale (environ 3 m 50)

Usages : principalement une poire de table, elle se consomment fraiches, en sirop, en pâtisserie, en confiture, compote ou pour fabriquer de l’alcool.

Au début du XXIIe siècle, les habitants exploitent de petites fermes d’élevage (vaches, cochons, volailles, lapins) et pratiquent la polyculture. Ils cultivent des arbres fruitiers essentiels à leur survie, assurant ainsi l’équilibre alimentaire et économique de leurs familles. Ils sélectionnent des espèces adaptées au terroir et à leurs besoins, comme les pommes à couteau, à cidre, à cuire, ou encore les poires destinées à la consommation ou à la distillation. Lorsqu’ils vieillissent, les arbres entament une seconde vie et sont transformés en bois d’œuvre ou de chauffage.

Une partie des fruits alimente le commerce local, notamment dans les villes de Lyon, Chambéry et Grenoble. Grâce à la proximité des marchés, les producteurs vendent une large gamme de fruits, principalement des pommes et des poires.

À partir de 1935-1940, l’amélioration des transports ferroviaires favorise le développement du commerce de la pomme avec l’Afrique du Nord. Les cultivateurs sélectionnent et plantent des variétés résistantes au transport afin d’approvisionner ces nouveaux marchés.

Dans les années 1960, la démocratisation des échanges met fin à ces exportations vers l’Afrique du Nord. Les agriculteurs se tournent vers la production intensive en vergers basse-tige, mais les pommes locales ne trouvent plus de débouchés. Encouragés par la prime à l’arrachage, ils déracinent massivement les pommiers. Les arbres fruitiers isolés, laissés à l’abandon, se couvrent de gui. Avec l’exode rural et la disparition progressive de l’arboriculture familiale, les traditions fruitières s’effacent. Malgré ces changements, certains agriculteurs implantent encore des vergers en culture intensive avec des variétés modernes.

Disparition des anciennes variétés